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La loi proclamée au Sinaï

Dimanche 27 Octobre 2013

Pensée du jour : "La loi proclamée au Sinaï"



 

 
Peu après avoir présidé à l’établissement du camp d’Israël au pied du Sinaï, Moïse fut appelé à se rendre seul sur la montagne pour recevoir les ordres de Dieu. Il gravit un sentier escarpé et rocailleux et il s’approcha d’un nuage qui marquait la présence de l’Éternel. Le moment était venu où Israël allait contracter avec le Très Haut des relations intimes et où ce peuple serait intégré à son gouvernement en qualité d’Église et de nation.
Voici le message que Moïse fut chargé de communiquer aux enfants d’Israël: “Vous avez vu ce que j’ai fait aux Égyptiens, et comment je vous ai portés vous-mêmes sur des ailes d’aigle, et vous ai fait venir jusqu’à moi. Désormais, si vous obéissez à ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous serez parmi tous les peuples mon plus précieux joyau; car la terre entière m’appartient. Vous serez pour moi un royaume de prêtres, une nation sainte.”(Voir Exode 19)
Moïse redescendit au camp, réunit les anciens d’Israël, et leur répéta le divin message. Le peuple répondit: “Nous ferons tout ce que l’Éternel a ordonné.” Les Israélites contractaient ainsi une alliance solennelle avec Dieu en s’engageant à le reconnaître comme leur unique souverain, et à devenir ses sujets à un degré tout particulier.
Jusqu’ici, devant chaque désagrément, le peuple s’était laissé aller à murmurer contre Moïse et Aaron et à les accuser d’avoir fait sortir Israël d’Égypte pour le conduire à la mort. Pour cette raison, et afin qu’il ait confiance en son serviteur, Dieu va maintenant l’honorer sous ses yeux. Moïse étant remonté sur la montagne, Dieu lui dit: “Je vais aller à toi dans une épaisse nuée, afin que le peuple entende ma voix quand je te parlerai, et qu’il ait toujours confiance en toi.”
La scène au cours de laquelle le Seigneur allait proclamer sa loi devait revêtir un caractère de grandeur terrifiante qui donnerait une juste idée de son auguste majesté, comme du caractère sacré de tout ce qui se rattache à son service. L’Éternel dit encore à Moïse: “Va vers le peuple; qu’ils se purifient tous aujourd’hui et demain, et qu’ils lavent leurs vêtements, afin d’être prêts le troisième jour; car, ce jour-là, l’Éternel descendra, à la vue de tout le peuple sur la montagne du Sinaï.” Deux jours devaient être employés par le peuple à se préparer pour cette audience avec Dieu. Les personnes et les vêtements devaient être exempts de toute impureté. À l’ouïe de leurs péchés, énumérés par Moïse, il fallait qu’ils se livrent à l’humiliation, au jeûne et à la prière et bannissent de leurs cœurs toute iniquité.
Ces préparatifs terminés, Moïse reçut l’ordre de dresser une barrière autour de la montagne, afin que ni homme ni bête ne pût fouler le terrain sacré. Toute personne qui se hasarderait seulement à toucher la montagne serait mise à mort.
Au matin du troisième jour, quand les regards se tournèrent vers le Sinaï, on vit le sommet voilé par un épais nuage, qui devenait plus sombre et plus dense à mesure qu’il descendait vers la base, jusqu’à ce que toute la montagne fût enveloppée de ténèbres et de mystère. Puis retentit un son de trompette appelant le peuple à la rencontre de Dieu. Moïse en tête, la foule s’avança jusqu’au pied de la montagne. D’éblouissants éclairs s’échappaient des ténèbres, tandis que les échos des hauteurs environnantes répercutaient les grondements du tonnerre. “Or le mont Sinaï était tout en fumée, parce que l’Éternel y était descendu au milieu des flammes. Cette fumée montait comme la fumée d’une fournaise, et toute la montagne tremblait avec violence.” “La gloire de l’Éternel apparaissait aux enfants d’Israël comme un feu dévorant” (Exode 24:17), et “le son de la trompette devenait de plus en plus éclatant”. Les signes de la présence divine étaient si effrayants que le peuple, saisi de terreur, se jeta le visage contre terre devant l’Eternel. Moïse lui-même s’écria: “Je suis épouvanté et tout tremblant.”(Hébreux 12:21)
Bientôt, le tonnerre et la trompette se turent; il se fit un silence angoissant, puis la voix du Seigneur retentit, sortant d’un épais rideau d’obscurité. Et alors, debout au milieu d’un cortège d’anges, l’Éternel proclama sa loi. Plus tard, Moïse décrira cette scène en ces termes:
L’Éternel est venu du Sinaï,
Il s’est levé pour eux de Séir,
Il a resplendi de la montagne de Paran;
Il a surgi du milieu des saintes myriades;
Il a envoyé pour eux, de sa droite, le feu de sa loi.
Il aime aussi les autres peuples,
Et sa main protège tous les saints d’Israël;
Ils se sont assis à tes pieds
Pour recevoir tes paroles. (Deutéronome 33:2,3)

 

Ce n’est pas uniquement sous l’auguste majesté du Juge et du Législateur que Jéhovah se révéla, mais aussi sous la figure du compatissant Gardien de son peuple. Ainsi que le démontre le préambule de la loi:
Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude.” Exode 20:2
Celui qui articulait maintenant cette loi aux oreilles de son peuple était celui qu’Israël connaissait déjà comme Guide et Libérateur; celui qui l’avait fait sortir d’Égypte en lui frayant une voie à travers la mer, qui avait englouti le Pharaon et ses armées, et qui s’était ainsi montré supérieur à tous les dieux de l’Égypte.
La loi divine proclamée à ce moment-là n’était pas destinée exclusivement aux Hébreux. Si Dieu leur faisait l’honneur de les en constituer gardiens et dépositaires, c’était pour qu’ils en fissent part à tous les peuples. Les préceptes du Décalogue sont donc destinés à toute l’humanité. Ils ont été donnés pour éclairer et gouverner le monde entier. Ces dix préceptes courts, compréhensifs, impératifs, qui renferment les devoirs de l’homme envers Dieu et envers le prochain, sont tous fondés sur le grand principe de l’amour, ainsi formulé: “Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. [...] Tu aimeras ton prochain comme toi-même.”
(Luc 10:27; Deutéronome 6:4, 5; Lévitique 19:18.)
Dans les dix commandements, ces deux grands principes sont précisés de façon à s’appliquer aux conditions et aux circonstances de l’homme. Les voici:
Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face.” Exode 20: 3-17
Seul Dieu, l’Être éternel, incréé, existant par lui-même, à la fois auteur et soutien de tout ce qui existe, a droit à l’adoration et à la vénération suprêmes. Ce commandement interdit à l’homme de donner à n’importe qui et n’importe quoi la première place dans ses affections et son obéissance. Tout ce qui tend à diminuer notre amour pour Dieu, ou qui entrave le service que nous lui devons, devient pour nous un dieu.
Tu ne te feras point d’image taillée, ni aucune représentation des choses qui sont en haut dans le ciel, ici-bas sur la terre, ou dans des eaux au-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point.
Le second commandement défend d’honorer le vrai Dieu par l’intermédiaire d’images ou d’effigies. Un grand nombre de peuples païens ont prétendu que leurs images n’étaient que des figures ou des symboles au moyen desquels ils adoraient la divinité. Or Dieu déclare que ce genre de culte est un péché. Toute tentative de représenter l’Être éternel par des objets matériels ne peut qu’amoindrir et ravaler notre conception de Dieu. Par les images, l’esprit, détourné des perfections infinies de l’Éternel, est attiré vers la créature plutôt que vers le Créateur. L’homme se dégrade dans la mesure où est diminuée en lui la conception de Dieu.
“Je suis l’Éternel, ton Dieu, un Dieu jaloux...” Les liens intimes qui unissent Dieu et son peuple sont comparés à ceux du mariage. L’idolâtrie est considérée comme un adultère spirituel, le déplaisir qu’elle inspire au Créateur est ici, avec beaucoup d’à-propos, appelé jalousie.
“[...] Qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent.” Les enfants portent inévitablement les conséquences de l’inconduite paternelle ou maternelle; mais ils ne sont punis pour les péchés de leurs parents que s’ils y participent. Il arrive néanmoins que les enfants suivent leurs traces et participent ainsi à leurs péchés, tant par hérédité que par l’exemple reçu. Les mauvaises tendances, les appétits pervertis, les mœurs relâchées, aussi bien que les maladies et la dégénérescence physique se transmettent comme un legs fatal, de père en fils, jusqu’à la troisième et à la quatrième génération. Ce fait redoutable devrait inspirer aux hommes une crainte salutaire et les éloigner de la voie du péché.
“[...] et qui fais miséricorde jusqu’à mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements.” En interdisant l’adoration des faux dieux, le second commandement ordonne implicitement l’adoration du Dieu véritable. Or, à ceux qui le servent fidèlement, le Seigneur promet de faire miséricorde, non seulement jusqu’à la troisième et à la quatrième génération, comme c’est le cas du châtiment pour ceux qui le haïssent, mais jusqu’à mille générations.
“Tu ne prendras point le nom de l’Éternel ton Dieu en vain; car l’Éternel ne tiendra point pour innocent celui qui aura pris son nom en vain.”
Ce commandement ne condamne pas seulement les faux serments et les jurons vulgaires, mais aussi l’emploi du nom de Dieu fait avec légèreté et sans tenir compte de l’effrayante signification qui s’y rattache. C’est déshonorer le Très Haut que de répéter à tout propos son nom d’une manière irréfléchie dans la conversation ordinaire, ou de le prendre à témoin pour des questions triviales. “Son nom est saint et redoutable.”
 (Psaumes 111:9). Chacun devrait faire de la majesté, de la pureté et de la sainteté de Dieu un objet de méditation, au point que, pénétré du sentiment de son auguste caractère, on ne prononce jamais son saint nom qu’avec une profonde vénération.
Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras toute ton œuvre; mais le septième jour est le repos de l’Éternel, ton Dieu: tu ne feras aucune œuvre en ce jour-là, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes murs; car l’Éternel a fait en six jours les cieux, la terre, la mer et tout ce qui y est contenu et il s’est reposé le septième jour. C’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié.
Le jour du repos n’est pas introduit ici comme une institution nouvelle, mais comme ayant été fondé lors de la création. L’ordre est donné de s’en souvenir et de l’observer comme mémorial de l’œuvre du Créateur. En appelant Dieu le Créateur des cieux et de la terre, ce commandement le distingue de tous les faux dieux. Ceux qui observent le septième jour montrent par là qu’ils adorent Jéhovah. Tant qu’il y aura des hommes sur la terre pour honorer Dieu, ce jour sera le signe de leur allégeance. Le quatrième commandement est le seul, entre les dix, qui mentionne à la fois le nom et le titre du Législateur. Il est par conséquent le seul qui révèle l’autorité dont cette loi émane. Il renferme ainsi le sceau de Dieu, et la signature du Créateur proclame l’authenticité et l’obligation de sa loi.
Ayant donné aux hommes six jours pour travailler, Dieu leur demande d’achever leur ouvrage dans ce laps de temps. Les actes de miséricorde et de nécessité sont permis ce jour-là. Il faut prendre soin des malades en tout temps. En revanche, le travail non indispensable doit y être strictement évité. “Si tu cesses de fouler aux pieds le jour du sabbat, ne t’occupant pas de tes affaires en ce jour qui m’est consacré; si tu appelles le sabbat ton jour de délices et si tu considères comme vénérable ce qui est consacré à l’Éternel; si tu honores ce jour, en n’allant pas à ton travail, et en t’abstenant de vains discours, alors tu trouveras tes délices en l’Éternel...”
(Ésaïe 58:13)
“En t’abstenant de vains discours.” Ceux qui, au jour du repos, s’entretiennent de leurs affaires ou font des projets les concernant, sont, devant Dieu, aussi coupables que s’ils travaillaient. Pour sanctifier le jour du repos, nous ne devons même pas laisser notre esprit s’arrêter sur nos affaires séculières. Et le commandement concerne aussi “l’étranger qui est dans nos murs”. Durant les heures sacrées, tous les membres du foyer doivent s’unir pour honorer Dieu.
Honore ton père et ta mère, afin que tes jours soient prolongés sur la terre que l’Éternel, ton Dieu, te donne.
Les parents ont droit à un degré d’affection et de respect qui n’est dû à aucune autre personne. Dieu les tient responsables des âmes qu’il leur a confiées, et il leur ordonne de tenir sa place auprès de leurs enfants durant les premières années de leur vie. Celui qui rejette l’autorité légitime de ses parents rejette donc l’autorité de Dieu. D’après le cinquième commandement, les enfants doivent non seulement respecter leurs parents et leur obéir, mais encore les entourer d’affection et de tendresse, alléger leur charge, veiller sur leur réputation, et constituer l’appui et la consolation de leur vieillesse. Ce commandement comprend également les égards dus aux pasteurs et magistrats, comme à tous ceux auxquels Dieu a confié quelque autorité.
Parlant de ce précepte, l’apôtre Paul écrit que “c’est le premier commandement accompagné d’une promesse” 
(Ephésiens 6:2). Pour Israël, qui s’attendait à entrer bientôt dans le pays de Canaan, la promesse envisageait une longue vie dans ce bon pays. Mais elle va plus loin: elle s’adresse à tout l’Israël de Dieu auquel est promise la vie éternelle sur une terre purifiée de la malédiction du péché.
Tu ne tueras point.
Toute injustice tendant à abréger la vie; tout esprit de haine ou de vengeance; toute colère qui pousse à commettre des actions préjudiciables au prochain ou même seulement à lui désirer du mal — car “quiconque hait son frère est un meurtrier” 
(1 Jean 3:15) — tout égoïsme qui fait négliger les soins dus aux indigents et aux malades, toutes ces choses constituent, à des degrés divers, des violations du sixième commandement.
Tu ne commettras point d’adultère.
Ce commandement prohibe non seulement toute action impure, mais aussi les désirs et les pensées sensuelles, comme tout ce qui peut tendre à les exciter. Plus que la pureté de la vie extérieure, Dieu nous demande celle des pensées secrètes et des émotions du cœur. Jésus-Christ, qui nous apprend la portée étendue de la loi de Dieu, déclare que la pensée ou le regard coupable est un péché aussi réel que l’acte lui-même.
“Tu ne déroberas point.”
Cette défense s’applique à des péchés tant privés que publics. Le huitième commandement interdit la chasse à l’homme, la traite des esclaves, les guerres de conquête. Il condamne le larcin et le vol avec effraction. Il exige une stricte probité dans les plus petits détails de la vie. Il défend de surfaire en matière commerciale et exige le paiement des justes dettes et des salaires. Il enseigne que tout acte consistant à tirer avantage de l’ignorance, de la faiblesse ou du malheur d’autrui est enregistré dans les livres célestes à l’égal de la fraude.
Tu ne diras point de faux témoignages contre ton prochain.
Sous le titre de “faux témoignages” viennent se placer toutes déclarations inexactes sur n’importe quel sujet, toute tentative et tout dessein de tromper notre prochain. Par un regard, un mouvement de la main, une expression du visage, on peut mentir autant que par des paroles. Toute exagération intentionnelle, toute insinuation ayant pour but de donner une idée erronée, voire le récit de certains faits présentés de manière à induire en erreur, constitue un mensonge. Ce précepte interdit tout ce qui tend à compromettre la réputation du prochain par l’altération de la vérité, par des soupçons nuisibles, par la calomnie ou la médisance. La suppression intentionnelle de la vérité, qui porterait préjudice à quelqu’un, est elle-même une violation du neuvième commandement.
Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui soit à ton prochain.
En interdisant le désir égoïste qui engendre l’acte coupable, le dixième commandement attaque la racine même de tous les péchés. Celui qui, par obéissance à la loi de Dieu, s’interdit jusqu’au désir illégitime de posséder ce qui appartient à autrui ne se rendra pas coupable d’actes condamnables à l’égard de ses semblables.
Tels sont les préceptes sacrés du Décalogue proclamé par le grand Législateur du haut du mont Sinaï enveloppé d’éclairs et ébranlé par les éclats du tonnerre. Cette manifestation extraordinaire de la puissance et de la majesté divines avait pour but d’inspirer une vénération profonde pour l’auteur de cette loi, le Créateur des cieux et de la terre, et de laisser derrière elle un souvenir ineffaçable. Dieu voulait aussi, par là, convaincre tous les hommes de l’importance, de la nature sacrée et de l’immuable obligation de sa loi.

 
 

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